Argonautes stereophoniques

Avec un nom à vomir des chats, on pourrait s'attendre à quelque chose d'absolument dégueulasse. De notre côté ça fait longtemps qu'on a plus la frousse de ces groupes au nom torturé par la réflexion parfois maladive de ces types. Bon evidemment cette paranoïa du "euh les gars faut qu'on trouve un nom de groupe là" est compréhensible.

Prenez par exemple Arctic Monkeys. Certes avant l'image de petits singes du pôle nord collait parfaitement avec le rock sauvageon et hyperactif des gosses de Sheffield. Mais aujourd'hui quand Alex Turner (guitariste/chanteur) se ramène avec ses jeans serré, vestes et boots en cuir, rayban aviator sur le pif, cheveux gominés et une voix carrément passée d'un extrême à l'autre, on comprend mieux l'effet que ça fait d'entrer sur scène en annonçant la chose. Imaginez lors de la collaboration avec Josh Homme : les reines de l'âge de pierre (Queens of the Stone Age) qui fricotent avec les singes de l'arctique. C'est peut-être aussi un peu pour ça que le groupe Anglais a vite chopé un petit alias : The Death Ramps. Et ouai, les rampes de la mort c'est pas carrément plus classe ça ?

Bon bref en tout cas TBSN c'est du post-rock, electronica, world music et autres machintrucs.

Attendez on pourrait aussi en parler d'ailleurs de cette appellation, world music, c'est quoi ? C'est la musique des autres ? Les primitifs là, ceux qui jouent sur des peaux de bête, ceux qu'on aime regarder et se dire que le monde est beau. En fait non pardon on ne pense pas que le monde est beau on l'écrit d'abord sur facebook ou twitter puis on s'en va parce que mine de rien il fait un peu chaud et puis que les tambours ça pique les oreilles olala. Donc comment on les appelle ? Les autres, les non-occidentaux, les 70% de la planète, les "world" quoi. Bon et voilà quoi on va pas s'énerver pour ça mince à la fin.